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Les accords franco-japonais

LES ACCORDS FRANCO-JAPONAIS

La nouvelle tactique du Japon consiste à obtenir du Gouvernement de Vichy l’autorisation de faire transiter par le Tonkin la partie la  plus exposée de l’Armée de Canton, en profitant de l’isolement politique de l’Indochine. Devant la disproportion de nos forces vis-à-vis de celles du Japon, le gouvernement Général de l’Indochine est contraint de négocier.
Les Japonais exigent, la fermeture de la frontière avec la Chine, le droit de passage à travers le Tonkin de la 5ème Division de l’armée du Général ANDO et l’utilisation de plusieurs aérodromes.
Par les accords franco-japonais. du 30 août 1940, la France reconnait ” les intérêts dominants
du Japon “et obtient,” le respect des droits et intérêts de la France en Extreme – Orient”.
Aux termes des pourparlers, l’armée japonaise est autorisée à stationner au nord du Fleuve
Rouge, à y installer des bases d’opérations, à utiliser trois terrains d’aviation, certains axes routiers,
et à faire mouiller un navire dans le port.

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Les villes et les ports

LES VILLES ET LES PORTS

CINQ À SIX POUR CENT SEULEMENT DES POPULATIONS VIVENT DANS LES VILLES.
ELLES ONT CHACUNE LEUR PHYSIONOMIE PROPRE.

HANOÏ : Capitale du Tonkin depuis le Vllème siècle.
HUÉ : Ville impériale, a été fondée au XVlème siècle.
PHNOM PENH : Résidence royale est la capitale du Cambodge.
LUANG PRABANG : Cité royale.
VIENTIANE : Capitale administrative
sont les principales villes du Laos.

LES PORTS LES PLUS IMPORTANTS sont le port de mer de HONGAY-CAMPHA
et surtout les deux ports de rivière de HAÏPHONG et de SAÏGON.

HAÏPHONG est essentiellement un port d’ímporation ct non un port de transit pour le commerce
du Yunnan. Cc port était fréquenté annuellement avant la guerre par 800 navires de haute mer, jaugeant près de 2 millions de tonneaux.

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Le réseau des communications

LE RESEAU DE COMMUNICATIONS

Les voies navigables :

La France a d’abord amélioré et multiplié les voies navigables; on en a construit notamment 4000 kilomètres dont les tentacules pénètrent le delta entier du Mékong. Celui-ci a été partiellement aménagé. Grâce aux dérochements, la navigation à vapeur remonte jusqu’aux chutes de Khönc, restées jusqu’à présent infranchissables. Les chaloupes destinées à circuler de Khöne à Vientiane sont hissées par crémaillère.

Les voies ferrées :

Un programme général de voies ferrées indochinoises n’a été définitivement réalisé qu’en 1936. Il comprend (sur voie d’ 1 mètre) à partir de Hanoï :
1 º) Une ligne Hanoï-Lao Kay, qui se prolonge en Chine Jusqu’à Yunnån Fou ou Kun Ming. C’est le chemin de fer du Yunnan construit au prix d’extraordinaire difficultés matérielles et techniques de 1901 à 1910.
2º) Une ligne Hanoï-Na Cham (près de Langson), vers le Nord-Est.
3°) Un transindochinois littoral unissant sur 1900 km Hanoï et Saïgon.
Le réseau comprend également de petites lignes, notamment celle de Hanoï à Haiphong. celle de Phnom Penh à Battambang (au total, le réseau s’étend sur 2900 km).

Le réseau routier :

Le réseau ferré a été complété par un magnifique réseau routier. La longueur des routes  automobílables» est passée . depuis 1912, de 5000 à 27000 km. Elles franchissent les obstacles par de nombreux travaux d’art, clont certains sont d’une étonnante hardiesse.

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L’industrie

L’INDUSTRIE

Les européens se sont intéressés surtout à l’industrie minière.
Les gîtes miniers abondent dans les terrains anciens du Tonkin et du Laos.

Lindustrie indigène, florissante surtout au Tonkin, était plus ou moins en décadence. Elle était caractérisée par une foule de petits ateliers pittoresques où le machinisme était ignoré : (céramistes, sculpteurs, tisserands, brodeurs, vanniers, fondeurs, incrusteurs, orfèvres, écaíllistes, etc…)

Il y eut vers 1920 une fièvre de prospections minières : 18.000 permis de recherche furent alors accordés en 10 ans.

En 1938, 70 concessions seulement restaient en exploitation, dont les 4/5 au Tonkin.
La houille est extraite au nord du delta tonkinois, de Dong Trieu à l’île de Kébao, en bordure ele la baie cl’Along ( Charbonnages du Tonkin).
La production en 1938 atteignait 2 millions et demi ele tonnes d’anthracite, clont la moitié était exportée vers la Chine et le Japon par le port de Hongay-Campha.

La grande industrie de transformation était encore à ses débuts : décorticage du riz, production de l’alcool de riz, cimenteries, cotonneries, savonneries.

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La mise en valeur des richesses naturelles

LA MISE EN VALEUR DES RICHESSES NATURELLES

L’administration française a étendu par d’immenses travaux d’hydraulique agricoles (barrages, digues … ) la surface des terres cultivées, dont les 4/5 sont occupés par des rizières.
Au total, la superficie des rizières indochinoises a presque doublé  en 3/4 de siècle.

LE RIZ :

En 1939, avec une récolte moyenne de 10 millions de quintaux, l’Indochine était le cinquième pays producteur de riz du monde et, grâce aux excédents de Cochinchine, l’un des 3 grands exportateurs, derrière la Birmanie et le Siam.

 

 

En dehors du riz, toutes les cultures vivrières (maïs, manioc, igname, haricots, patates douces)
sont des ressources d’appoint.
Les épices, les oléagineux, les textiles, l’élevage, la pêche, l’exploitation eles forêts se sont développés
modérément.

LA PÊCHE : Les 2 grands centres de pêche sont les côtes du Sud-Annam (Phan-Tiet) et- les pêcheries
d’eau douce du Tonlé Sap dont les alentours inondés fournissent chaque année 100.000 tonnes de poissons (10 par km2).

LA MISE EN VALEUR DES RICHESSES NATURELLES

La grande réussite a été l’hévéa-culture (plantations aménagées depuis 1924 aux dépens de la brousse et de la forêt sur un immense croissant de terres rouges allant du Mékong à la mer de Chine, aux con fins du Cambodge, de l’Annam et de la Cochinchine.

Les forêts :

Les forêts. qui couvrent près de la moitié du territoire, fournissent en abondance des bois
précieux, comme le teck, des huiles et résines, de la gomme laque … et surtout les bambous et rotins qui satisfont aux multiples besoins de la vie courante.

Le café :

Les petits colons ont introduit la culture du ecafé à la fin du XIXe siècle (moyenne région du Tonkin, plateaux moïs).

Le thé :

Le thé qui existait à l’état sauvage en Annam et pratiquement peu exploité, a été développé par les colons sur les plateaux moïs où il prit un essor rapide (15.000 tonnes en 1939).

 

 

 

La production de caoutchouc, en essor rapide, équivalait en 1940 aux besoins français ; avec 70.000
tonnes, elle était la quatrième du monde.

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L’œuvre d’éducation

L’OEUVRE D’EDUCATION

LE SYSTÈME MIS EN PLACE COMPRENAIT :
• Des écoles élémentaires,
• Des écoles d’enseignement primaire,
• Des collèges et lycées secondaires
COMME EN MÉTROPOLE   

Au sommet de ce système. a été placée l’Université d’Hanoï, fondée en 1917.
Elle comprenait 3 sections :
• Médecine et pharmacie
• Droit
• Beaux-Arts

En 1938, 50% des enfants d’âge scolaire recevaient un enseignement régulier, contre 2 à 3% en 1913.
Avec en outre quelques écoles spécialisées (écoles véterinaires, des travaux publics, etc … ) l’enseignement technique et professionnel était assuré par cinq Écoles Pratiques d’Industrie et cinq Écoles d’Arts Appliqués.
On trouve également de grands instituts scientifiques parmi lesquels l’Ecole Française d’Extrêrne-Orient ..

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L’œuvre sanitaire

L’ OEUVRE SANITAIRE

LA LUTTE POUR LA SANTÉ PUBLIQUE A ÉTÉ UN DES OBJECTIFS PRIORITAIRES

Le service ele santé publique disposait de médecins militaires et civils français, et de centaines de médecins et pharmaciens indochinois sortis de
l’école de Médecine d’Hanoï.
La variole et le choléra ont pratiquement été enrayés par la vaccination.
Le fleuron de l’oeuvre française a été la création des Instituts PASTEUR de Saïgon (fondé par le docteur CALMETTE dès 1890), de Nhatrang (ou travailla le docteur YERSIN), de Hanoi et de Dalat.
Ces instituts ont été complétés par la fondation d’un institut du cancer à Hanoï.

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Les populations

LES POPULATIONS

Aucun des pays de l’Indochine population homogène.

A chacun cependant correspond une population de plaine (Annamites au Vietnam, Khmers au Cambodge, Thaïs au Laos)  à laquelle s’ajoutent des groupes ethniques divers vivant, pour la plupart, dans les montagnes.

LES ANNAMITES : Sont  de loin le groupe ethnique le plus important d’Indochine. Ils occupent les plaines qui sétendent de la frontière chinoise à celle du Cambodge. formant une masse homogène de près de 20 millionsd’individus.

LES CAMBODGIENS ou Khmers : Au nombre de 3 millions environ, occupent les plaines centrales du Cambodge, autour du Tonlé Sap, celles du Mekong inférieur, du Sud du Khóne jusqu’au delta et débordent au Vietnam sur les plaines de la Cochinchine occidentale.

LES CHAMS : Des Cambodgiens on peut rapprocher lesChams, parce qu’ils ont, comme eux, reçu leur civilisation de l’Inde. Mais il n’en reste plus guère que 40.000 vivants en Annam du Sud et au Cambodge.

LES LAOTIENS ou Thais du Laos : (1 million environ) sont un peuple de plaine comme les Annamites et les Cambodgiens. ils vivent, en effet, sur les rives du Mêkong moyen et de ses affluents.

LES THAÏS du Tonkin : Installés dans le Haut Tonkin (environ 350.000), ils forment transition entre Ies populations des plaines et les montagnards.

LES MANS ET LES MEO : Apparentés aux montagnards du Sud de laChine, ce sont des nomades, grands défricheurs de forêts, qui ne [forment pas de groupes compacts etvivent dispersés dans toute la moitié Nord des montagnes de l’Indochine.

Les Mans (I00.000 environ) venus à partir du XVIIe siècle habitent entre 300 et lOOO mètres d’altitude.
Les Méo ou Miao (80.000 environ) ne viventjamais au-dessous de 900 m d’altitude.

LES INDONÉSIENS : Ils constituent le groupe ethnique le plus importantdes régions montagneuses (l million environ). On rencontre les deux tiers sur Ies plateaux du Sud Annam d’où ils débordent au Cambodge, en Cochinchine et au Laos. Les Annamites les nomment (MOIS  (sauvages), les Cambodgiens « Pnang» et les Laotiens « Khas» (esclaves).

LES CHINOIS : En dehors de quelques milliers dIndous (Tamouls. Malabars, Bengalis), l’élément étranger le plus important est l’élémcnt chinois (près d’un million et demi d’individus) installés surtout au Cambodge et en Cochinchine.

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L’organisation politique et administrative avant 1939

L’ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE AVANT  1939

   

Sans doute, le système réunissant sous l’autorité d’un gouverneur général une colonie et quatre protectorats
n’était-il pas conforme à la lettre et à l’esprit des traités,
mais il a assuré cinquante ans d’ordre et de paix au pays.

 

 

 

 

 

LA SECURITE SUR LA FRONTIERE SINO-TONKINOISE ET LAOTIENNE survivance de l’époque de la pacification, encore nécessaire du fait de la situation souvent troublée sur la frontière sino-tonkinoise et laotienne, le Territoire Militaire (TM) est une circonscription territoriale équivalente à la province, donc à la subdivision militaire, mais demeurée sous l’autorité militaire.
Entre les 4 TM existants en 1945, s’intercalent 2 subdivisions militaires, celle de LANGSON (entre les Ier et 2eme’ TM) et celle de LAO-KA Y (entre les 3eme et 4eme TM).

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