LES CONVOIS CÔTES D’ANNAM 1942/1944
Les plus beaux de nos cargos ayant été saisis ou réquisitionnés par les belligérants (Anglo-Saxons et japonais), seuls les vieux charbonnier qui nous restaient durent s’atteler à cette tâche, sous l’escorte de nos avisos et patrouilleurs.
Ce fut au prix de pertes cruelles du fait d’adversaires auxquels il ne nous était pas permis de riposter, lesquelles pertes, aggravées par l’agression japonaise de mars 1945, atteignirent finalement la quasi-totalité de nos batirnents (de guerre et de commerce) et le tiers de nos effectifs.
I’Indochine Française, complètement isolée du reste du Monde à partir de l’entrée en guerre du Ja pon ( décembre 1941) et obligée de vivre en autarcie, dut essentiellement sa survie, pendant les trois années suivantes, aux efforts de sa Marine pour maintenir les échanges de matières premières entre
le Nord et le Sud du pays, principalement le charbon du Tonkin et le riz de Cochinchine-Cambodge.
Seul rescapé de ce massacre après renflouement, le cargo KONTUM devait sauter sur une mine le 20 mars 1946, couronnant le sacrifice de notre Marine.
L’INDOCHINE FRANCAISE DOIT SA SURVIE ENTRE 1942 ET 1944 AU SACRIFICE DE SA MARINE.