Les attaques sur Hanoï et Langson

LES ATTAQUES SUR HANOÏ et LANGSON

Le 9 mars 1945, 60.000 Japonais attaquent 12.000 soldats Français

Demandez donc aux Français qui se trouvaient le 9 mars 1945 en Métropole ce qui s’est passé en Indochine à cette date ? Qui était le Général Lemonnier ? Très rares seront ceux qui, se pliant à ce sondage, vous fourniront des réponses acceptables.

Le Général Lemonnier sut
dire n o n » jusqu’au bout
comme beaucoup d’autres

Héros dans toute l’Indochine.

HANOÏ

A Hanoï :  peu avant 20 heures le 9 mars. les troupes japonaises s’emparent de deux bâtiments
publics. la poste et l’usine électrique, investissent les installations militaires et établissent des barrages dans les artères de la ville. Entre 20 heures el 21 heures, les objectifs militaires sont attaqués par les Japonais.

Dans le quartier de la concession : les bâtiments de l’état-major sont les premiers occupés. Le général Aymé fait prisonnier refuse d’ordonner le cessez-le-feu. Les quartiers Ferrie et ßobillot sont rigoureusement attaqués. Le premier, sous les ordres du lieutenant-colonel Lacomme résiste jusque dans la matinée du lendemain et reçoit les honneurs de la guerre après avoir dû cesser le combat, le second se battra jusqu’à 4 heures du matin.

A la citadelle : dès 20h10, les hommes du Général Massimi luttent toute la nuit et la matinée, essayant de tenir jusqu’à la nuit suivante pour tenter une sortie.
A 15h30, le combat cesse, les pertes sont de 200 tués (dont 10 officiers) et 260 blessés. soit près de la moitié de l’effectif. Les honneurs de la guerre sont rendus aux survivants en armes et les couleurs françaises sont montées au mât du quartier Brière-de-l’Isle.

A la caserne Balny :  la defense est organisée clans les deux bâtiments et le «mirador» des transmissions. Les Japonais,  soutenus par un tir de mortiers. attaquent à découvert le lieutenant Roudier, armé d’une mitraillette. fauche les premiers rangs des attaquants et gagne la tour. il se heurte à des Japonais infiltrés.
Blessé d’un coup de baïonnette clans la poitrine. il s’écroule.

DONG DANG

A Dong-Dang : poste clé de la frontière du Tonkin, durant deux jours et trois nuits la garnison
française de 150 hommes brise l’une après l’autre toutes les vagues d’assaut japonaises. La garnison décimée, munitions épuisées, cesse le feu. Les Nippons ont perdu un millier d’hommes. Le général japonais félicite le capitaine Anosse pour son courage, l’assomme d’un violent coup de crosse sur la nuque el l’achève d’une balle qui lui fait éclater la tête. Les cinquante-cinq survivants du poste (dont quarante Indochinois) sont ensuite décapités au sabre ou éventrés à la baíonneue. Les mêmes tueries sauvages se répéteront a HAGIANG et à HONGAY.

LANGSON

C’est à Langsan, verrou de la porte de Chine, que le courage des Français et la cruauté des Japonais atte ignent des sommets.  L’état-major nippon tend un traquenard en invitant les autorités civiles et militaires le 9 mars à 18b30.
Le Général Lemonnier décline I’ invitation mais pour éviter tout incident diplomatique laisse l’Adrninistrateur Auphe lle , le Colonel Robert, le lieutenant-colonel Amiguet et le chef de bataillon Leroy s’y rendre.
A l’issue du repas les invités sont faits prisonniers.
Amiguet et Leroy  sont abattus. Au même moment. dix mille soldats Japonais partent à l’attaque des positions de la citadelle, tenues par les troupes aux ordres du Genéral Lemonier.

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