Le capitaine Goupil Parrain de la promotion ESM n°209 2022/2025

 

 

 

 

 

 

 

Le choix du parrain du 2e bataillon de l’ESM Saint Cyr s’est orienté, une nouvelle fois, vers l’Asie et l’Indochine. A la suite de la promotion 2021-2024 « Colonel Charles Le Cocq », mort à la suite du coup de force, le 2e bataillon de la promotion 2022/2025 a choisi le capitaine Goupil, tué en Corée en 1951 et dont 9 années de carrière militaire se sont déroulées sur le sol indochinois.

Voici, en quelques lignes, un résumé de sa courte mais brillante carrière :

Robert Goupil est né à Paris le 18 aout 1921. Fils d’un colonel du génie, il rentre à St Cyr en 1939 après une scolarité au lycée Hoche de Versailles. Il est le benjamin de la promotion « Amitié franco-britannique » de 580 élèves.

Il choisit les Troupes de Marine et rejoint l’Indochine par le dernier bateau avant la fermeture des routes maritimes. Il y restera 9 ans. Affecté à Lang Son puis sur la RC4 à proximité de la frontière chinoise au sein des 3e et 4e Tirailleurs Tonkinois.

Il affronte l’assaut des Japonais lors du « coup de force japonais » le 9 mars 1945, rejoint la colonne Alessandri où il est blessé le 2 avril au bras gauche et au poumon. Il est soigné à Kunming en Chine puis rejoint la Birmanie pour rejoindre le général Leclerc à Saigon en décembre 1945 au sein d’un commando léger du 5e Régiment d’Infanterie Coloniale.

Il participe à des opérations en Cochinchine puis au Laos à partir de février 1946, repoussant les troupes chinoises à la frontière avec la Chine. En 1947, il prend le commandement de la deuxième compagnie du 21e régiment d’Infanterie Coloniale sur la RC 4 à Dong Dang où il assure des opérations de pacification contre le Vietminh.

De retour en France en 1950 au 3e Régiment d’Infanterie Coloniale, il demande à retourner en Extrême-Orient. Il est affecté au bataillon de Corée du général Monclar. Il commande la compagnie ROK (Republic of Korea) du bataillon français de l’ONU, lui-même intégré au Regimental Combat team du 23e Régiment d’Infanterie Américain.

A partir de février 1951, il prend part à de nombreux combats avant l’ultime bataille de Crèvecœur, le 16 septembre 1951, qualifiée de semblable à Verdun par le général Monclar. Il est tué par un mortier le 26 septembre alors qu’il montait sur une ligne de crête pour guider l’artillerie alliée. Il reçoit le soir même la croix d’officier de la Légion d’Honneur des mains du général Monclar.

Citation à l’Ordre de l’Armée :

” S’est acquis, par ses très hautes qualités morales et l’excellence de ses vertus militaires, l’estime unanime de ses chefs, de ses camarades et de ses hommes.

A formé, entraîné, conduit au combat une compagnie coréenne, puis mixte, française et coréenne, dont l’action fut déjà décisive à TWIN TUNNELS au lendemain même de sa création et qui, tout au long de la campagne de CHIPYONG NI à la bataille d’Inge et à celle du “Bol” et à “Heartbreak Ridge”, s’est comportée en unité d’élite.

Est tombé mortellement frappé à son poste de combat le 26 Septembre, au début de l’attaque de la cote 931.

Proposé à titre exceptionnel pour le grade de Chef de Bataillon, disparait à trente ans, alors que, par l’intensité de sa vie intérieure, sa manière souriante de s’acquitter en toutes circonstances des missions qui lui étaient confiées, il atteignait à la perfection de son métier ».

A symbolisé, jusqu’au sacrifice, les traditions de 1’Armée Française, la Fraternité d’Armes de la FRANCE et de la CORÉE, au sein de l’Armée des Nations-Unies.”

Il était nommé par ses hommes « l’Archange ».

 

 

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