Le conflit Franco-Siamois

LE CONFLIT FRANCO-SIAMOIS

Seul état indépendant et non colonisé de la péninsule indochinoise. le Siam, qui ne prendra le nom de Thaïlande qu’en 1939, devient une monarchie constitutionnelle dont l’homme fort en 1940 est le Maréchal LUANG PH!BUL Son ambition fondamentale est la création d’une «grande Thaïlande» englobant tous les territoires de langue Thaï de la péninsule. C’est ce que l’on a appelé le «Phantaïsme».
A la faveur de la défaite française en Europe et devant la pression japonaise sur l’Indochine, le gouvernement siamois présente à Hanoï ses revendications sur les rectifications de frontières avec le Laos et le Cambodge.

Les Hostilités :

Apres le refus poli de la Colonie, les premières escarmouches se manifestent le long du Mékong dès le mois de septembre 1940. La démilitarisation du Laos consécutive aux accords de 1896 oblige le Commandement militaire français de l’Indochine à envoyer à Luang Prabang, Vientiane,Thakek, Savannakhet et Paksé des éléments d’infanterie et d’artillerie pris sur les garnisons du Tonkin, de l’Annam et de Cochinchine.
Les hostilités s’intensifient au mois de novembre 1940 sous formes d’échanges de tirs d’artillerie et de raids d’aviation. Plusieurs appareils siamois sont abattus. l’un d’eux est capturé au sol.
Au Laos, deux territoires de la rive droite du Mékong sont visés les provinces de Sayaboury et de Bassac.
Dans la première, deux détachements sont envoyés en opérations au début de janvier 1941 sur cette rive droite à partir de Luang Prabang. L’un vers l’ouest poursuivra sa mission jusqu’à Muong Khop où se heurtant à un bataillon siamois le 27 janvier, il se repliera suivant les ordres reçus, après une journée de combats sporadiques, sur la rive gauche. il sera alors informé de l’armistice.
L’autre détachement, envoyé à Paklay dont le poste est situé dans des conditions défavorables, sera investi par les troupes thaïlandaises le 20 janvier, fait prisonnier et emmené en captivilé a Bangkok.
Au Bassac, le 12 janvier, les Siamois lancent une offensive qui, après un premier échec, sera reprise le 15 janvier et obligera les eléments français a repasser sur la rive gauche du Mékong.

Au Cambodge, les hostilités prennent une autre envergure. la cavalerie siamoise, appuyée par l’artillerie,  pénètre en force dans la région de Sisophon. Le dispositif français est repositionné en arriére, mais l’iniliative reste aux forces ennemies.·
Une vigoureuse contre-offensive française, préparée dès le 20 novembre, regroupe quatre bataillons et deux  groupes d’artillerie, ainsi qu’un détachement motorisé. La mise en place du dispositif se heurte aux difficultés du terrain et au manque de renseignements.
Le 16 janvier, le combat s’engage, mais l’infanterie française est contrainte au repli, entraînant celui de l’artillerie. Les chars thaílandais, aidés par leur aviation, enfoncent le dispositif français. Malgré plusieurs succès ponctuels du 16 au 20 janvier, la contre-offensive française se traduit par un échec.
C’est dans le secteur maritime que se décidera la cessation des hoslilités. grâce à la victoire navale de KOH CHANG. remporté par le Groupement naval commandé par le capitaine de vaisseau BERENGER,  le 17 janvier 1941. Ce haut fait est rapporté par ailleurs en détail.

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